
En Grand Est, la qualité de l’eau de plus de 700 captages est dégradée par des problématiques de pollutions diffuses agricoles (nitrates et pesticides). Un panel d‘outils visant à lutter contre les pollutions diffuses agricoles est aujourd’hui employé dans la mise en oeuvre de la reconquête de la ressource en eau.
La recherche de solutions valorisant des systèmes de cultures qui garantissent la protection et la restauration de la ressource en eau est une priorité.
Priorité aux cultures à bas-niveau d’impact sur la ressource en eau
Les cultures à bas niveau d’impact (BNI) sur la ressource en eau sont l’ensemble des cultures ou des systèmes de cultures ne nécessitant pas ou peu de fertilisants et de pesticides et limitant les transferts de polluants vers le milieu.
L’herbe, l’agriculture biologique et les autres cultures à bas niveau d’impact (chanvre, sarrazin, sainfoin, luzerne, miscanthus,…), localisés sur les zones les plus sensibles des Aires d’Alimentation de Captages, sont les plus à mêmes de garantir la qualité pérenne des ressources en eau captées pour l’alimentation en eau potable.
L’AMI Filières favorables à la ressource en eau pour accompagner les projets
Dans ce cadre et en vue de dynamiser l’émergence de projets relatifs aux filières, à l’économie et aux territoires, la Région Grand Est et les Agences de l’eau (Rhin-Meuse, Rhône Méditerranée Corse, Seine-Normandie) ont lancé conjointement un appel à manifestation d’intérêt en 2018 sur le soutien aux filières permettant de garantir la restauration ou la préservation pérenne de la ressource en eau mais aussi d’explorer les apports possibles de ces filières au titre des politiques « biodiversité », « inondation», « gestion des coulées de boue ». Fort de son succès, l’AMI Filières a été renouvelé en 2019, 2020, 2021 et 2022.
94 projets aidés depuis 2018
L’Appel à Manifestation d’Intérêt « soutien aux filières favorables à la ressource en eau » a suscité un total de 137 candidatures reçues à l’échelle du Grand Est.
Ces quatre premières années de mise en oeuvre de ce dispositif ont permis le lancement de 94 projets en Grand Est et représentent une aide totale accordée de 9,4 millions d’euros (les dossiers 2021 sont encore en cours d’instruction) répartis entre tous les partenaires.
L’herbe et l’agriculture biologique en première ligne
En termes de types de filières concernées, une majorité de projets permet de soutenir le maintien ou la remise en place de surfaces en herbe et le maintien des surfaces en agriculture biologique. Celui-ci a également permis de faire émerger et d’accompagner les filières biomasse et d’impulser des projets futurs (par exemple l’émergence des filières protéines).